(04) Autopompe ville de St-Georges (1941)

(29) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF (Royal Canadian Air Force) durant la deuxième guerre mondiale (1942)

(194) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF (Royal Canadian Air Force) durant la deuxième guerre mondiale (1942)

(209) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(195) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(196) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(197) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(204) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(206) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(207) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(208) Autopompe avec pompe haute pression pour la RCAF

(111) Autopompe Cité de Verdun vers 1948

(112) Autopompe Cité de Verdun vers 1948

(114) Autopompe ville de Nicolet vers 1948

(81) L'Assomption, Québec, Canada. Photo : joel L. Gebet & Juergen Kiefer (1950)

(113) Emplacement pour les test ULC nous voyons les représentants de ULC ainsi que Charles-Étienne Thibault (1950).

(14) Test ULC de la première autopompe sur chassis incendie (custom) Thibault. Sur la photo Charles-Étienne Thibault, René Thibault, Pierre Thibault et les représentant de ULC (1950).

(05) Présentation officielle aux usines Thibault du premier châssis-incendie (Custom) Thibault. À partir de la gauche Paul Comtois (Député fédérale et future lieutenant gouverneur du Québec), René Thibault, Marion Thibault, Royal Cormier, (1951)

(115) Camion autopompe de la ville de Salaberry de Valleyfield sur un chassis incendie (Custom) Thibault. Photo prise devant l'atelier d'usinage (machine shop) à Pierreville (1951)

(108) Camion autopompe de la ville de Salaberry de Valleyfield sur un chassis incendie (Custom) Thibault. Photo en plongé devant l'atelier principale à Pierreville (1951)

(107) Camion autopompe de la ville de Salaberry de Valleyfield sur un chassis incendie (Custom) Thibault. Photo prise avec le service d'incendie de la ville de Salaberry de Valleyfield

(09) Livraison officielle du premier châssis-incendie (Custom) Thibault. Au volant Marion Thibault (1951)

(13) Autopompe avec chassis-incendie Thibault (custom) pouyr la ville de Québec (1952)

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Pierre Thibault utilisa la marque de commerce ''Pierre Thibault'' pour ses autopompes fabriquées entre les années 1939 et 1953.

Ce site est dédié à l'historique des entreprises manufacturières canadiennes francaises associées à la famille Thibault qui ont fabriquées ou qui fabriquent encore des équipements de lutte contre les incendies.

Usine Thibault à Pierreville

Conventions-démonstrations-activités sociales et autres

Chalet

Articles de journaux

Ce Bricoleur qui aimait les pompes à incendie est devenu millionnaire

Vous Voulez un camion incendie faite sur mesure ? Il y a neuf frères Thibault qui peuvent le faire !

Hommage à Pierre Thibault (Période +- 1937 à +- 1953)

Au printemps 1937, Pierre Thibault rencontra le maire et les conseillers de Pierreville qui lui proposèrent de s’installer dans leur ville; les conditions le satisfaisant, il accepta leur offre. À cet effet, les personnes les mieux nanties du village et de la paroisse de Pierreville, firent construire les bâtiments d’après les exigences de Pierre Thibault. Ils érigèrent une bâtisse de 60 pieds par 100 pieds de deux étages, pour abriter les ateliers, de modelage en bois, fabrication d’échelle manuelle en bois, de machinage pour le cuivre, l’aluminium, l’acier et la fonte. Il y logeait également un atelier de carrosserie, de coupage et formage de l’acier en feuilles ainsi que l’assemblage et le soudage des carrosseries, l’assemblage des pompes, la fabrication des pompes remorques, ainsi que les autopompes. Une deuxième bâtisse de 30 pieds par 60 pieds était aménagée pour la fonderie, le moulage dans le sable à partir des moules de bois, et par la suite le coulage de métaux tel que l’aluminium, le cuivre, et la fonte.   

En mars 1938 avant la fonte des neiges, plusieurs voitures à cheval transportèrent la machinerie et les équipements, les appareils et le mobilier de la résidence par le rang Bellevue jusqu’au chemin de fer longeant la route 132 (Marie Victorin). Les plus lourdes pièces de machinerie furent transportées directement de Saint-Robert à Pierreville sur des voitures tirées par des chevaux.

Lors de son arrivée à Pierreville, il se porta acquéreur des deux bâtisses, tout en ayant comme créancier les citoyens qui avaient participé au financement de la construction.  Après la fin de la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945), Pierre Thibault avait doublé la superficie de plancher de l’usine et remboursé les créanciers des deux bâtiments initiaux.

Dans les premières années, les produits fabriqués étaient sous le nom de commerce (RICHELIEU) auquel fut ajouté le nom (THIBAULT). Durant la Seconde Guerre mondiale, des contrats lui furent octroyés provenant du gouvernement canadien pour le compte de la R.C.A.F. Il fournit et construisit pour le compte du R.C.A.F. au-delà de 125 camions à incendie sur des châssis Ford et modifiés par Marmon-Herrington devenant des 6X6 pour camion de broussaille. Pierre Thibault devait les monter avec de l’équipement pour produits chimiques d’avion, inclure un réservoir d’eau, un compartiment pour les équipements manuels, des boyaux et orifices et des échelles manuelles. Ces unités étaient destinées à fonctionner dans tout le Canada. Beaucoup d’autres contrats lui furent octroyés pour différentes divisions des forces de la défense du Canada.                      

Pierre Thibault fut élu une première fois maire de Pierreville en août 1945, il fut réélu sans interruption jusqu’en 1957 où il démissionna. Son fils René Thibault lui succéda, il fut élu maire de 1957 successivement jusqu’en 1971, année où il décida de ne pas se représenter. Pierre Thibault fut membre actif des Chevaliers de Colomb au 4e degré et membre de plusieurs autres organismes de sa communauté.

Il avait un grand intérêt pour les sports. Il avait entre autres comme passe-temps, le hockey, ce qui l’amena à devenir propriétaire du club de hockey de Pierreville, de 1949 à 1952; l’équipe faisait partie de la ligue de hockey provincial. En 1943 il forma une équipe de balle-molle pour lequel il était joueur actif. Le terrain pour les parties locales était situé à son domaine situé à Saint-François-du-Lac. Il vouait une passion plus particulière pour le croquet. En 1945, il fit construire un terrain de croquet réglementaire et quelques années plus tard il y ajouta une bâtisse fermée au-dessus du terrain afin de s’adonner à son loisir préféré, même en hiver. Cet endroit était très fréquenté les fins de semaine, beaucoup de tournois ont eu lieu à cet endroit, cela est devenu le premier terrain de croquet couvert au Québec.

Pierre Thibault était une personne très proche des siens. Ill aimait être entouré des membres de sa famille, c’est la raison pour laquelle en 1938 il invita son père à déménager à Pierreville. En 1946 son frère Charles qui demeurait a Détroit, dans l’état du Michigan aux États-Unis, à venir s’installer lui aussi à Pierreville pour qu’il implante son entreprise. Il l’aida financièrement dans la construction de la bâtisse et à l’achat de la machinerie requise. L’entreprise en était une de transformation de l’acier en feuille pour en faire des différentes pièces formées; la compagnie s’appelait CANADIEN MÉTAL FORMING LTÉE.

C’est en 1943 que commença l’arrivée de la prochaine génération, soit celle de ses petits-enfants. Ceci l’a convaincu à faire l’acquisition d’un immense terrain qu’il avait examiné à plusieurs reprises. Il trouvait l’endroit idéal pour y aménager un domaine pour lui et sa famille. Cet emplacement était situé à Saint-François-du-Lac sur la route 3, sur le côté ouest du village. Le projet était de construire un chalet principal et des chalets secondaires autour pour ses enfants. À la fin des années 50, nous retrouvions sur ce domaine, une bâtisse principale et centrale qu’on appelait «Grand chalet » habité par Pierre et son épouse Julia, ainsi que ses enfants non mariés. On y trouvait aussi 7 chalets abritant 7 de ses enfants et leur famille respective. Pierre aimait être entouré de sa famille grandissante. Sur le domaine, il avait aménagé pour assurer le divertissement de tous, un terrain de tennis, une très grande piscine (40 X 80 pieds) d’une profondeur de 6 pieds maximum à son point le plus profond, à cause de sa peur de la noyade. Cette crainte persistait depuis qu’un incident s’était produit en 1941, lorsqu’un de ses enfants, Léon à l’âge de 8 ans s’était noyé dans la rivière Saint-François en amont de l’industrie. Ce triste événement est demeuré un souvenir douloureux que lui et son épouse Julia ont conservé dans leur mémoire et qu’il ne désirait pas revivre. Le domaine comprenait aussi une salle de réception, un croquet recouvert, et pour agrémenter le paysage un verger d’environ 125 pommiers de différentes variétés. Sur ce domaine dans la saison estivale on exposait, sur le bord de la route, des unités d’incendie antique de la fin du 19e début 20e siècle avec en arrière-plan les magnifiques pommiers.

En 1958, étant donné l’intérêt de quelques-uns de ses fils pour les avions et suite à leur demande, il décida de se procurer 2 avions et de modifier un terrain à demi boisé qu’il possédait. Ce terrain, situé à 1000 pieds à l’ouest du domaine sur la route nº 3, fut alors transformé en piste d’atterrissage pour avion léger et on y aménagea un bâtiment pour les remiser ainsi que quelques unités antiques de camion à incendie qu’il possédait. Il était un homme qui aimait faire plaisir et ce geste en témoignait. À tout début, on forma un club aéronautique (PIERREVILLE AÉRO-CLUB INC.). Les membres de ce club étaient Pierre Thibault, M Welly Cormier, M. René Shooner et quelques-uns des fils Thibault : Charles-Etienne, Marion, Gilles et Guy. Le Club opérait les activités de l’aéroport des deux avions de 4 passagers ainsi que les activités d’un club de parachutiste qui opérait toutes les fins de semaine, du printemps à l’automne.           

Après la guerre, étant donné le faible volume de commande provenant des municipalités du Québec il décida d’agrandir son territoire de ventes. Il décida donc de chercher un distributeur en Ontario. Suite à plusieurs discussions avec M. Bickel, le propriétaire de la compagnie Fire Engine de Woodstock Ontario, celle-ci devint distributeur officiel et exclusif des Camions Thibault pour l’Ontario. Cette alliance dura 3 ans. En 1948, il se retourna vers un distributeur plus actif avec un territoire plus vaste. Il octroya l’agence de distribution à C.E. Hickey & sons de Hamilton Ontario. Celle-ci desservait l’Ontario et le Manitoba. Tout en continuant le développement de son entreprise il ouvrit une succursale de ventes à Québec au 227 rue Dorchester en 1948, et une à Montréal au 1559 rue Jean-Talon en 1950.

Quelques années plus tard il octroya à la firme SYLVER LINES de Vancouver l’agence de distribution pour la Colombie-Britannique, l’Alberta, et la Saskatchewan, ceci permit à Pierre Thibault de s’attaquer au marché canadien qui était dominé à l’époque par AMERICAN LAFRANCE, BICKEL SEAGRAVE, et AMERICAN MARCH PUMP. En établissant un réseau national de vente, la compagnie a pu faire une percée majeure et un progrès phénoménal en s’emparant d’au moins 85% du marché canadien vers la fin des années 50, début 60.

La diminution des contrats en 1945 correspondait à la fin des contrats de guerre. Comme il ne voulait pas diminuer son personnel, étant donné le peu de contrats en main, il décida d’expérimenter dans d’autres domaines et en profita pour fabriquer d’autres types de véhicule que le camion incendie. Il produisit des camions pour le transport de mazout, arrosoir de rue, camion utilitaire avec boite fermée servant d’atelier mobile. Il profita aussi de cette diminution de travail pour faire construire un yacht expérimental d’une longueur de 24 pieds. Cette unité a été fabriquée complètement en aluminium, mais son principal atout était son type de propulsion. Son fonctionnement avait été imaginé par Pierre Thibault, cette unité pouvait voguer dans 6 pouces d’eau seulement. Son tirant d’eau était très faible à cause de sa construction en aluminium et son type de propulsion, cela consistait à une pompe avec un moteur Chrysler T 120, ce moteur avait été modifié pour le rendre marin par la circulation d’eau dans le moteur ainsi que le manifold d’évacuation des gaz.  Cette pompe aspirait l’eau au milieu du yacht pour la repousser par deux orifices à l’arrière, un de chaque côté du panneau arrière. Ces orifices étaient amovibles, de droite à gauche, mouvement qui servait à diriger le yacht, la pression qui sortait des orifices permettait de faire avancer le yacht, la vitesse atteinte se situait dans les 20 à 25 milles à l’heure. Aujourd’hui, ce principe développé par Pierre Thibault en 1945 se retrouve sur les autos marines, dont celles fabriquées par Bombardier ainsi que plusieurs autres constructeurs.                 

Vers la fin des années 40 Pierre Thibault décida en collaboration avec ses fils de fabriquer un châssis de camion incendie de grande performance avec une capacité portante plus grande que les unités disponibles sur le marché par les fabricants de grandes séries. Pour bâtir un châssis de camion incendie (custom), et ainsi compétitionner avec les grands manufacturiers américains dans le domaine, il se dota d’un camion avec moteur de grande performance, pour ce faire beaucoup de torque était requis. Pour y arriver, ses choix de composantes furent les suivants : un moteur Waukesha, une transmission Fuller, avec essieux et différentiel Rockweld. Pierre Thibault pouvait offrir à sa clientèle un camion de ce genre puisqu’il voulait toujours être le premier dans les courses qu’il entreprenait. Ce châssis de camion incendie (custom) devint le premier véhicule du genre fabriqué au Canada. Après des présentations à plusieurs municipalités, le premier fut vendu à la ville de Valleyfield, livrée à l’automne 1951.

 
Au début des années 50 Pierre Thibault obtint un contrat pour 6 camions incendie pour le ministère de la Défense nationale canadienne. Ces camions ont été construits sur des chassis customs avec des moteurs Waukesha, une construction similaire à la première unité livrée à Valleyfield. Seules exceptions ce camion avait une cabine fermée et des équipements spéciaux pour le combat d’incendie spécifique aux accidents d’avion. À la suite du dépôt des soumissions, plusieurs arguments planaient à l’effet que la compagnie ne pouvait répondre aux exigences requises.  La compagnie fit la démonstration qu’elle rencontrait toutes les exigences demandées à l’exception d’un point considéré comme très critique. Il s’agissait d’une pompe à haute pression avec un débit d’eau spécifique qui était requise selon la soumission, mais dont le seul fabricant à ce moment était la compagnie HALE des États-Unis. Pierre Thibault et la compagnie HALE n’étaient pas en bonne relation puisque Pierre Thibault fabriquait lui-même ses pompes, et devenait par le fait même un compétiteur. Dans ce cas-ci, ce dilemme risquait de faire perdre le contrat. Afin de contourner cette exigence, Pierre Thibault confirma par lettre qu’il s’engageait à développer une pompe à haute pression qui rencontrerait toutes les exigences requises, et qu’elle serait fabriquée par son entreprise à Pierreville. Il s’engagea aussi à ce que cette pompe soit en opération avant le 25 décembre de la même année, cet engagement fut accepté par les autorités responsables de l’attribution des contrats et fit en sorte que la commande lui soit octroyée. Pierre Thibault se mit immédiatement à la tâche pour développer la pompe annoncée. En collaboration avec son maître modeleur, M.Évariste Rivard, il lui expliqua brièvement le contenu de cette pompe pour que celui-ci puisse produire les patrons de bois, qui servirait par la suite dans la fonderie, à reproduire ces modèles dans le sable, pour la coulée en cuivre. Par la suite, faire machiner les pièces et ensuite l’assemblage. La conception complète incluant la boite d’engrenage pour l’entraînement de cette pompe fut conçue au complet par Pierre Thibault sans l’aide d’ingénierie pour les calculs et dessins. Les dessins furent produits après que les vérifications de performance furent complétées, et ils servirent à la rédaction du manuel des pièces et le manuel de l’utilisateur. La pompe fut réalisée pour les essais préliminaires de performance vers la fin de novembre 1950. Les résultats suite aux essais se sont avérés très positifs, bien au-delà des exigences requises par les autorités de la Défense nationale. Au début de décembre 1950, les essais officiels avec les représentants de la Défense ont été faits, et les résultats conclurent en une pompe supérieure aux exigences requises par le cahier de charge lors de la demande de soumission initiale par la Défense nationale. Encore une fois Pierre Thibault avait tenu parole en développant cette pompe en un temps record et du même coup permettait à la Défense de se procurer un produit canadien plutôt qu’un produit américain.